Quaker Faith and Practice - 5.46
Toute mélodie se compose de trois éléments. Premièrement, les paroles de la succession desquelles naît le texte poétique. Deuxièmement, l’harmonie qui naît de la succession des sons. Troisièmement, le rythme qui naît de la succession des durées.
dluth -- warp
innech -- weft
All who deny the AI machine will themselves face a very uncool label: the L-word. In a technophilic culture, few figures look lonelier or more quixotic than the latter-day Luddite. Yet as Gavin Mueller writes in Breaking Things at Work, Luddism — born as a revolt by artisan weavers against their proletarianization by manufacturing capital — was far from “a simple technophobia.” The Luddite rebellion, he notes, “was not against machines in themselves, but against the industrial society . . . of which machines were the chief weapon.” Witness, next to the hair-pulling indecision and defeated passivity of typical AI-and-I writing, the clarion force of the Luddite lesson: in Mueller’s summary, “that technology was political, and that it could and, in many cases, should be opposed.”
Our first Bloom's day was spent on the 16th of june, in Galway. Now, we weren't aware that this tiny jewel on the coast was the hometown of Nora Barnacle, future madame Joyce. As the crowds gathered in Dublin, we drifted towards her house - on street - where Ireland's smallest museum is housed. We were welcomed with tea and cakes and we sat down on the little table in the main room to read some letters. Upstairs, there was a tiny bedroom with a tiny window and memorabilia. We sat down on the bed where the whole family slept. We listened to the street voices and then we walked downstairs to read Molly's monologue in french. Tears were shed.
Once was ours forever
Never was the way she were
Nous étions sur la pelouse ivres de rosée pour replier les grands draps pastels, chacune à un bout du long ruban : en deux puis quatre puis six et se rejoindre au centre et toucher les coins, là où nous doigts se mêlaient et toute la lumière finissait de nettoyer le sommeil. Le soleil à peine chaud faisait gonfler le vent dans ce qui restait suspendu aux grands fils, les drapeaux propres de l'intime - tendus vers le bas, leurs trames retenues.
Et au détour d'un virage le petit lough se dévoile au crépuscule - bleu de nuit et orange parmi la rocaille et la bruyère. Sauvage dans ses ruines, traces d'une civilisation cachée vivant entre les pierres rongées de mousse.
Le vieil homme dans sa cabane sur le port à l'arrivée du ferry me vend cette robe à fleur, et me dit : that you may wear it in good health. Ici, le tissus n'est plus seulement peau mais bien protection de la vie mortelle, défaillante au gré des vents du malheur.
Egarée dans le dédale de pierre, les champs en enclos pour les géants descendus. Remonter le fil sur le métier de cette deuxième île. Pour trouver, oracle, le destin de cette forme élémentaire.
Une oeuvre de nuit.
Revenue d'Irlande et prête à y retourner pour comprendre ce qui lit la pierre aux mythes, les moutons au ciel, nouvelle tentative de reprendre le fil jour après jour et de ne plus se perdre dans le labyrinthe des mus de pierres. Ou bien devenir labyrinthe soi-même. L'adresse pour le moment n'est pas un toi ou nous ou moi. Ce sont elles.
Elle dit :
Je me souviens, quand mon ventre était encore plein - il bouillonnait d’amibes, soupe primordiale où je piochais les rêves à distribuer. Je voulais qu’il n’ait jamais faim. Mais le Ver est entré dans ce monde à travers moi et il a pris tout ce qui nous était cher. Il a déchiré un passage à travers moi. Il a saisi ce monde, il a enfermé ce monde dans les camps.
Elle me regarde derrière la fenêtre de grands yeux tremblants de larmes et j'entends ma bouche laisser filer ces mots qui disent le mouvement. Celui de se retourner encore et encore en geste de fugue. De regarder par-dessus l'épaule pour tenter d'apercevoir la présence fugitive. Mais le geste répète le geste et nous sommes cascades de retours - encore et encore nous nous retournons, masque après masque qui tombent dépassés par ces volte. Mais il y a toujours un masque derrière un autre masque. Combien en faudra-t-il avant de retrouver, peut-être, ce visage qui fut le notre - simple membrane qui laissait filtrer la lumière, car la contempler sans une main devant nos yeux nous y ferait chuter ?
"Natural Supernaturalism", the idea that all things are "Clothes" which at once reveal and conceal the divine, that "a mystic bond of brotherhood makes all men one", and that duty, work and silence are essential.
Mathias Sieffert sur Annie Le Brun : "Il s'agit toujours de débarrasser l'esprit de tous les échafaudages théoriques, de tous les édifices moraux, de tous les systèmes construits par la philosophie, de toutes les solutions préconçues par quelque ordre social que ce soit, en somme de se soustraire à tout, pour qu'une fois confronté, nu, à la plus terrifiante noirceur du désir ou à celle du néant, jaillissent enfin, et de manière fugace, de nouvelles raisons de vivre : l'amour, la poésie, tout de ce qui émane de la plus “sauvage innocence” et qui, au plus près du corps, invite à une perpétuelle “insurrection lyrique."
Les vagues grondent et s'écrasent au loin et le ciel c'est du marbre - comme mon ventre. La peur a laissé place à la colère. J'apprends chaque jour - dans l'isolement - à discerner ces ténèbres en moi, là où se nichent injonctions, instinct de survie, repli et tentation de placer le démon en dehors. De l'assigner à d'autres que moi, incapable de trouver ici bas ce qui remplit de haine et de préjugés. J'ai écris en me levant, à moitié nue dans le froid, j'ai écris qu'il fallait témoigner, jusqu'au bout. Que ce serait l'enjeu de la survie. Jusqu'au bout. De savoir trouver les mots pour séparer l'expérience de l'angoisse. Au réveil, je mesure toujours le gâchis, le temps passé dans l'illusion pour refuser d'affronter ce qui vient.
Et pourtant ce matin, j'entends l'appel de l'espoir, sans frémir. Ces vagues en fontaines de glace verte pétrifiée un instant - sculptées au ralenti avant de s'effondrer.
Puissent la source et la vague inspirer ces lignes, devant le métier ou devant la page simple dévoilée à la pointe - déliées toutes les sections, miettes de l'ouvrage en tissé. Pour dire ce qui se trame derrière ces collines et ces horizons, ces iles distantes et nos moutons. Plus grand chose ne nous sépare de l'abime et ces fragments de rien, boutures à l'ensouple et oripeaux, sections déchirées d'histoires pour les enfants que nous sommes. Restons ici, sans rien attendre que l'inattendu : percevoir le souffle, en travers de nous, pour peindre ce matin.
Dion Fortune :
"It is sometimes liable to cause confusion if a " R a y " is associated with a special colour. The '' Ray'' of the Cosmic Christ is that of the Oversoul of the Lords of Mind. It works through the precessional Signs of the Zodiac and contains within itself a whole spectrum or a set of strata of colours of which strata the so- called "Purple Ray" is a stratum. The Green Ray or green stratum of the same great Ray worked through the force described in the legends of Osiris, Orpheus and Dionysos. It is the true Ray of Mind and leads to the innermost sanctuaries of the " Mysteries."
Ces montées qui s’inquiètent de tout - un équilibre trouble au bord de la fenêtre, là où j’ai posé le petit trèfle qui qe languit du soleil. Sa tête contre la vitre - il absorbe tout, sans savoir qu’il pourrait aller plus loin, plus haut. Tendu vers l’astre depuis le pot enraciné, comme pour me dire : nous sommes toutes lancées dans cette vie sans l’avoir demandé et nous avons au fond de nous un déracinement - la chute depuis le ciel d’une caverne.
Nous ne vaincrons pas l’autoritarisme des ordinateurs avec des dispositifs plus intelligents ou une gestion plus éclairée (par exemple, par un contrôle socialiste ou communiste) ; la seule issue est de trouver et de sortir de l’esprit computationnel.
Corporate sigils are super-breeders. They attack unbranded imaginative space. They breed across clothing, turning people into advertising hoardings... The logo or brand, like any sigil, is a condensation, a compressed, symbolic summoning up of the world of desire which the corporation intends to represent... Walt Disney died long ago but his sigil, that familiar, cartoonish signature, persists, carrying its own vast weight of meanings, associations, nostalgia and significance.
Tolkien believed in the philosophical concept of sub-creation, which is founded on the idea that any creation by mankind is an emulation of the true creation of God. In the instance of the secondary world, Tolkien constructed the secondary world using materials and experiences derived from the primary world. Tolkien believed that sub-creating helps us understand the Creation better, and of course the Creator (God). This view, while influenced by his Roman Catholic faith, is Tolkien's own derived philosophy.
Nous savons aujourd’hui que les fées de Cottingley étaient des figures découpées et re-dessinées puis posées grâce à des agrafes et des épingles à chapeau. Mais les deux filles ont toujours dit que les fées existaient, qu’elles les avaient vues près du torrent mais que les fées étaient trop rapides pour l’oeil adulte. Alors elles avaient décidé d’en faire des impression, des figures en 2D censées représenter l’emplacement de ces courants de vitesse élémentaires qu’elles percevaient sans pouvoir les fixer sur une caméra. Mais l’énigme des fées de Cottingley vaut surtout pour la dernière photo de la série sortie de l’appareil de Frances et Elsie (qu’elles avaient emprunté au père d’Elsie, parti au front). Cette photo, baptisée le “bain de soleil”, représente une sorte de cocon tourbillonnant que personne n’a réussi à identifier, malgré ses ressemblances avec une toile d’araignée où une chrysalide. Les experts en féerie ont toujours envisagé que l’appareil avait su capter la formation/naissance d’une fée émanant depuis sa prime énergie.
Cela pose un problème d’envergure sur la place de la féérie dans le contemporain - ce qui reste de possible, poétiquement et spirituellement, dans notre approche des phénomènes extra-sensibles. Nous avons appris à concevoir le monde visuellement - et sa représentation devient lentement son essence. Nous réalisons consciemment les prophéties post-modernes de la copie de copie pour nous déresponsabiliser d’une planète en feu, d’un invisible corrompu par la publicité - ou l’idolatrie de l’argent. C’est un échec critique, mais que cela ne nous empêche pas de comprendre que nous vivons dans une seconde nature qui a pris le pas sur la première, dont le nom même de nature est obsolète. Alors si les fées devaient être des expressions inaccessibles aux sens humains, composées depuis le chaos en construction d’un monde d'informations, qui prendraient formes pour se manifester, que seraient-elles ?
Autrement dit : si ce nouveau monde était composé de données quantifiables - comme un monde virtuel - une seconde nature - qui prendrait la place du monde "réel" - première nature - alors quelle serait l’expression féérique d’une telle architecture ? Si nous devions prendre l’exemple d’un sprite (images 2D), la nature féérique première - sprite voulant dire en anglais “fée” au sens d’esprit élémentaire d’origine aérienne ou aquatique (Briggs, 1976) - alors la fée “sprite” serait bien la manifestation sensible sur un écran d’ordinateur de la nature seconde, dont le code serait le chaos informé prenant consistance au travers d’une image simplifiée pour les sens humains.
“Experience has amply confirmed that, in the psyche as in nature, a tension of opposites creates a potential which may express itself at any time in a manifestation of energy. Between above and below flows the waterfall, and between hot and cold there is a turbulent exchange of molecules. Similarly, between the psychic opposites there is generated a “uniting symbol,” at first unconscious. This process is running its course in the unconscious of modern man. Between the opposites there arises spontaneously a symbol of unity and wholeness, no matter whether it reaches consciousness or not.”
Carl Jung, Flying Saucers: A Modern Myth of Things Seen in the Skies
“Those who are spiritual are not at all spiritualists, for the spiritual oscillate between fury and tranquil rage, they are great destroyers of the forces of Philosophy and the State, which are united under the name of Conformism. They haunt the margins of philosophy, gnosis, mysticism, science fiction and even religions. Spiritual types are not only abstract mystics and quietists; they are heretics for the World”
François Laruelle, Struggle and Utopia at the End Times of Philosophy
En réalité, Jésus était le « Seigneur de la Flamme », « une entité infinie du Soleil » et n'était pas d'origine terrestre. En tant qu'esprit du Soleil qui s'est sacrifié pour les enfants du malheur, il est devenu une partie de la sur-âme de l'humanité et de l'esprit du monde. C'est en cela qu'il se distingue de tous les autres maîtres cosmiques.
A ces vagues, en travers de la source, dévouer ces mots.
Du fil tendu, à l'espoir.
I put this moment - here
I put this moment - here
I put this moment - o'vale
————————————————————————— all words by sabrina calvo